Un stock qui dort, c’est de l’argent immobilisé. Un stock qui s’évapore, c’est une perte sèche. Entre ces deux extrêmes, chaque jour, les commerçants jonglent avec la gestion de leur inventaire, tentant de transformer chaque étagère en valeur ajoutée. Pourtant, une organisation rigoureuse permet non seulement de limiter la casse, mais aussi de révéler des opportunités parfois insoupçonnées. Prendre le contrôle de son inventaire, c’est s’offrir la capacité de réagir vite, d’ajuster l’offre, et d’éviter la spirale des invendus.
Plan de l'article
1. Effectuez un suivi des lots
Pour garder une trace fiable de vos marchandises, rien de tel que l’attribution systématique de numéros de lots. Un lot, c’est tout simplement un groupe d’articles issus du même cycle de production, élaborés à partir des mêmes matières premières. En associant à chaque lot une fiche détaillée, il suffit de saisir les informations une seule fois pour bénéficier d’une vue d’ensemble sur toute la série concernée.
Cette approche donne la possibilité de remonter l’historique d’un produit, depuis la fabrication jusqu’à la livraison client. Chaque étape du circuit devient lisible : matières utilisées, responsables, dates clés, points de passage dans la chaîne logistique. Autre atout de taille : localiser précisément une référence et connaître ses quantités disponibles, à tout moment. Difficile de faire plus efficace quand il s’agit de limiter les erreurs de gestion, d’anticiper une rupture ou de répondre à une demande de traçabilité.
2. Choisir une méthode de gestion des stocks
Pour organiser ses stocks, il existe plusieurs méthodes éprouvées. On retrouve notamment l’analyse ABC, la gestion par FIFO (premier entré, premier sorti) ou bien la méthode LIFO (dernier entré, premier sorti). À chacun de choisir celle qui colle le mieux à son secteur et à ses contraintes, mais l’enjeu reste le même : mettre en place une logique claire, suivie sans faille, idéalement automatisée.
Un exemple concret : l’analyse ABC. Cette méthode classe les références selon leur impact sur le chiffre d’affaires ou le volume écoulé. Voici comment elle fonctionne en pratique :
- Les produits de catégorie A : ils se vendent vite et en quantité, il faut donc les réapprovisionner en priorité et surveiller leur stock de très près. C’est souvent le quotidien des meilleures ventes ou des incontournables du rayon.
- La catégorie B : ces articles connaissent une rotation moyenne. Un contrôle mensuel ou bimensuel suffit généralement pour éviter les surprises.
- Enfin, les produits C, peu demandés, ne nécessitent qu’un suivi occasionnel. Ici, la place dans l’entrepôt et la fréquence des inventaires peuvent être réduites.
Cette logique peut s’adapter à d’autres critères : coût unitaire, fréquence des livraisons, délai de commande fournisseur ou encombrement en entrepôt. L’objectif reste le même : concentrer l’effort là où il rapporte le plus, tout en limitant les pertes de temps et d’espace.
3. Optimiser le processus de préparation des commandes
Dans les coulisses d’un entrepôt, la préparation des commandes occupe une place centrale. C’est la tâche qui sollicite le plus de ressources humaines et de temps, et c’est là que s’évitent, ou se multiplient, les erreurs d’expédition. Pour gagner en efficacité, commencez par repenser l’agencement : les articles qui partent le plus vite (catégorie A, selon la méthode ABC) doivent être installés tout près de la zone d’emballage. Ce petit ajustement réduit les déplacements inutiles, accélère le traitement et limite la fatigue des équipes.
Un autre levier : la rigueur dans le comptage. Un contrôle précis à chaque étape limite les écarts d’inventaire. L’utilisation de codes-barres pour chaque référence permet d’automatiser la saisie, de fiabiliser les sorties et de mettre à jour les stocks en temps réel. Enfin, un espace de travail bien organisé et toujours propre, c’est moins de stress pour ceux qui préparent les commandes, et moins de risques de pertes ou de confusions. Une habitude qui finit par payer, commande après commande.
Prendre de bonnes habitudes dans la gestion des stocks, c’est installer un filet de sécurité pour son activité. Les erreurs se font plus rares, les décisions gagnent en rapidité, et chaque produit trouve plus facilement sa place. Sur les étagères, tout devient enfin lisible. Et si demain, votre inventaire cessait d’être un casse-tête pour devenir votre meilleur allié ?


